jeudi 17 octobre 2013

J-24... Le casse-tête des bagages

Qui n'a pas connu, à la veille d'un grand départ, la difficulté de boucler, que dis-je, d'entamer ses bagages?! D'abord le choix fatidique: sac à dos à la mode backpaker, indémodable valise Samsonite ou solide malle cantine? Personnellement, je suis plutôt tenté de débuter cet interminable voyage accompagné de mon fidèle et vieil ami qui a supporté tant de sueur, de soutes d'avions et de bus, qui me servit d'oreiller dans le froid glacial de Gaspésie (Québec) ou sur un quai incertain de la gare de Pattani (Thaïlande)... Mais l'expatriation comporte quelques contraintes pesantes: 64 kilos soit 2 bagages de 32 kilos chacun. Au-delà, c'est le coup de bambou tarifaire qui attend le kilogramme supplémentaire au comptoir d'enregistrement de l'aéroport! Donc on fait le tri, on brade, on vend ses meubles chéris parce que le compte en banque n'est pas assez lourd pour affréter un container sur un cargo. On se sépare d'objets fétiches, de souvenirs, une pointe de nostalgie dans le cœur.


Un peu de vitamine C dans les veines et beaucoup de patience, on s’attelle aux tracasseries administratives: banque, assurances, visa, opérateur téléphonique, résiliation de ci, résiliation de ça...  Par acquis de conscience ou par zèle hypocondriaque, on fait la tournée des médecins. A l'annonce d'un départ au Brésil, certains vous imaginent aisément vous réincarner en Robinson Crusoé ou en Rambo dans la jungle amazonienne en proie aux moustiques empoisonneurs. D'autres font comme si vous ne reviendrez jamais ou comme si l'institution médicale était totalement absente ou inefficiente dans la sixième puissance mondiale.

Et puis il y a les impondérables. La vieille voiture dont vous vouliez vous débarrasser tout en gagnant un peu d'argent de poche, qui trépasse au dernier moment. Un signe? Les retards de l'administration (ça c'était prévisible!) qui risquent de vous faire rater votre vol et vous font tourner les sangs. Tous ces charmants et parfois lointains amis qui s'inquiètent de votre absence, se rappellent à votre bon souvenir vous suppliant de leur rendre visite comme si le monde allait s'arrêter demain... Et vous entrez dans leur jeu, acceptez l'invasion émotionnelle que la distance exacerbe, vous vous transformez en guimauve, vous devenez avec tout le monde sucré, tellement sucré... Et c'est si bon! De prendre le temps, de partager, d'écouter, de rire, avec la sensibilité de l'être cher, de retrouver parce que le temps nous est illusoirement compté les vraies valeurs de l'amitié. Bref, tout ce que nous devrions faire au quotidien, pas seulement la veille du grand départ, et que nous ne faisons pas...

mardi 1 octobre 2013

Destination Brésil: Eldorado du coeur

Il y a des rêves qui rassemblent. Briser la monotonie, fuir le stress et la grisaille hivernale, s'exiler sous les tropiques pour créer sa petite entreprise en est un. Combien de Françaises ou de Français, d'Européens ou de frileux habitants de l'hémisphère nord n'ont-ils jamais secrètement rêvé de tenter leur chance au soleil, sur cette terre chaleureuse, festive et souriante du Brésil? Nous, on le fait et on souhaite partager cette aventure avec vous! Au fil des semaines, des mois, nous tenterons d'alimenter ce blog pour que nos fidèles lecteurs suivent nos aventures. Pour attiser votre curiosité, vous donner un peu envie aussi et vous inciter à nous rendre visite. 

D'abord, il y a l'idée, confuse, décousue. Un simple rêve de jeunes, une obsession de voyageurs émus devant la beauté de paysages lointains et avides d'échanges interculturels inexplorés. Il y a ce vague à l'âme de l'être insatisfait dont le propre sort est terne et ennuyeux. Ce choix de partir, de changer de vie, sans savoir quand, sans savoir comment, avec l'excitation et la peur de l'inconnu... Puis surgit l'opposition schizophrène du rationnel et de l'émotion, de l'objectif contre le subjectif. On dépasse nos craintes et on se lance enfin. Des mois et des mois de réflexion, de bouillonnement cérébral et enfin l'émergence d'un projet qui s'affine de prospection en prospection. De visite en visite. Alors, il faut programmer une date. Le grand saut, un autre cap, bref un nouveau départ...

D'un côté, Gabriel, 32 ans, ancien journaliste et voyageur amoureux des grands espaces. De l'autre, Felipe, jeune Brésilien polyglotte venu découvrir le sud de la France, étudiant en communication, marketing et tourisme, au caractère avenant et festif. Nos routes se sont croisées et vont désormais dans la même direction. Notre passion commune pour les rencontres a motivé le projet d'ouvrir une pousada. 



Pousada: au Portugal et au Brésil, hôtel établi dans un cadre naturel typique ou un bâtiment à caractère historique. Par extension, on qualifie de pousadas les maisons d'hôtes. Lors de nos visites dans le nordeste brésilien (2.000 km de côtes en une semaine et un littoral beau à couper le souffle!), nous sommes tombés sous le charme de Paracuru, (petite) ville de 32.000 habitants dans l'état du Ceara. Nous aurons l'occasion d'écrire de nombreux articles sur cette station balnéaire authentique et préservée, paradis des surfeurs du monde entier, située à 90 km au nord-ouest de Fortaleza. Entre palmiers, bateaux de pêche rustiques et dunes à perte de vue, nous avons logiquement choisi de poser nos sacs de backpakers et d'ouvrir les portes de la Pousada dos Anjos (littéralement pousada des anges)!

On espère vous y accueillir très prochainement dans un cadre douillet et convivial. Un nouveau défi, de nouvelles richesses nous attendent, en quelque sorte notre Eldorado du cœur...